Sciences et Société Unies pour un autre Développement
Végétalisation des villes et risques de maladies vectorielle au plantes et aux vertébrés (humains compris)
Aurélie BINOT – Anthropologue à l’UMR CIRAD-ASTRE et directrice adjointe de la Maison des Sciences de l’Homme SUD, Montpellier
Florence FOURNET – Entomologiste à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), UMR MIVEGEC, Montpellier
Les crises sanitaires et environnementales nous rappellent que la santé est inextricablement liée au maintien de la biodiversité. Santé et environnement interagissent étroitement à l’échelle de territoires dont les habitants ressentent de plus en plus un besoin de reconnexion à la « Nature ». Dans les villes, des politiques de verdissement promettent d’améliorer qualité de vie et santé environnementale tout en luttant contre les îlots de chaleur, en écho aux enjeux de transition écologique et climatique et de durabilité des écosystèmes urbains.
La végétalisation s’est ainsi inscrite à l’agenda de nombreuses métropoles dans le monde et un plan gouvernemental de 500 millions d’euros se profile pour renaturer les villes de France. Peu d’études évaluent le risque d’émergence de maladies vectorielles dans ce contexte urbain reverdissant. Ces maladies, qui concernent aussi bien les humains et les animaux que les plantes, sont pourtant en pleine expansion. Une approche transdisciplinaire, reposant sur la collaboration de différents acteurs appartenant à des univers professionnels et sociaux très différents, est nécessaire pour répondre à l’enjeu de durabilité des villes par leur renaturation tout en prévenant les risques.
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