Le projet Econarrative entend questionner le rôle de la narration comme facteur de résilience et de sollicitude dans le contexte actuel des crises sanitaires et environnementales.
Concrètement, ce projet international de recherche-action repose sur des ateliers d’écriture menés par une équipe d’enseignants et d’enseignants chercheurs auprès d’élèves et étudiants suivant leurs études dans différents lieux de formation en France, Italie, Tunisie, Chili et Suède. Ces ateliers ont pour but de faire émerger, par la mise en récit, ce que la pandémie, le confinement et plus largement les crises environnementales et sanitaires suscitent chez les jeunes, afin d’accueillir cette expérience, de comprendre ses causes et de générer un engagement vers une éthique du care (soit une éthique de l’attention et de la sollicitude à l’égard de nous-mêmes, des autres et des écosystèmes vivants).
La pandémie de COVID-19 met en évidence les limites des modes de développement basés sur la trilogie productivisme / extractivisme / consumérisme et des ontologies dualistes (humain / non humain, nature / culture, sujet / objet) qui ont largement fragilisé l’équilibre des écosystèmes vivants dont nous sommes partie intégrante. Crise sanitaire et crise environnementale ne peuvent donc être pensées séparément. La souffrance physique générée par ces crises sanitaires et environnementales se double d’une souffrance psychique.
L’intensité de ces déséquilibres intérieurs et extérieurs nous pousse à changer de paradigme et à passer d’une ontologie dualiste à une ontologie relationnelle qui amène à reconnaître nos vulnérabilités ainsi que nos liens d’interdépendance avec les mondes-plus-qu’humain afin de reconsidérer nos relations à nous-mêmes et aux autres, humains comme non humains.
Les pratiques éconarratives peuvent ouvrir un espace propice pour recontacter la puissance de nos imaginaires et faire émerger de nouvelles façons de vivre ensemble et de « faire monde ». En centrant la narration autour des questions sanitaires et environnementales vécues par les participants, ce projet entend ainsi à la fois comprendre ce qui est éprouvé ici et maintenant, mais aussi comment on en est arrivé là et qu’est-ce que l’on peut entreprendre maintenant, individuellement et collectivement. En cela, la narration peut être considérée comme un vecteur d’encapacitation.
La problématique centrale du projet est la suivante :
En quoi les pratiques éconarratives nous permettent de transformer nos modes de perception et d’action face aux crises environnementales et sanitaires actuelles, afin de renforcer notre résilience et notre sollicitude à l’égard de nous-mêmes, des autres et des écosystèmes vivants?
MSH SUD
UPVM - Site Saint-Charles
71 rue Professeur Henri Serre
34090 MONTPELLIER
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