La plupart des aires protégées dans le monde rencontrent d’importantes difficultés de conception, de gestion, de suivi, et donc d’efficacité. De plus, l’articulation entre la conservation de la nature et le développement des populations locales est souvent inexistante ou peu opérationnelle. Les communautés d’éleveurs qui vivent aux alentours du massif du Makay, par exemple, à Madagascar, sont extrêmement pauvres et n’ont que très peu de revenus. L’équipe-projet Makay-Mada a pour objectif de comprendre comment ces éleveurs vivent et comment ils interagissent avec la nature (forêts et savanes). L’objectif est également de comprendre les différentes représentations des divers acteurs en présence dans le Makay (populations, gestionnaires, chercheurs, tour-operators) en travaillant avec eux sur leurs conceptions de la conservation de la nature et sur leurs attentes dans ce processus (intérêts, besoins, craintes).
Le massif montagneux du Makay se situe dans le centre-ouest de Madagascar. Devenu aire protégée provisoire en 2017 grâce à ses incroyables caractéristiques morphologiques et biologiques, le Makay revêt, pour les communautés locales, une importance toute particulière (collecte de plantes, refuges pour protéger les zébus et site sacrés tels que des tombeaux).
Par rapport à ce terrain particulier, les recherches menées par Makay-Mada ambitionnent de relever trois défis :
Pour répondre à ces objectifs, l’équipe-projet Makay-Mada cartographiera, dans un premier temps, les connaissances disponibles sur les outils et les méthodes de gestion, de conservation, de suivi et d’implication des populations en contexte d’aires protégées. Dans un deuxième temps, il s’agira de caractériser les relations complexes entre les populations et les milieux naturels, pour concevoir des outils de co-construction, d’action et de suivi intégrés, durables et équitables. Nous nous inspirerons de ce qui fonctionne le mieux, comme les sciences participatives et citoyennes, et tirerons des leçons des échecs passés, comme, par exemple, la gestion des feux de brousse. Les missions d’étude sur le terrain seront conduites collectivement entre sciences sociales (anthropologie, économie) et sciences de la nature (écologie, ethno-écologie) et produiront des données nouvelles sur les situations de vie des populations proches de l’Aire Protégée.
La MSH SUD accompagnera les deux premières années du projet. Répondre à ces objectifs nécessitera, néanmoins, un temps bien plus long que l’on estime aujourd’hui entre 8 et 10 ans car nous avons adopté une posture inhabituelle qui, par principe méthodologique et idéologique, met les populations au centre du processus d’enquête. Grâce au renforcement de notre réseau de contacts dans le monde de la recherche et dans celui des praticiens du développement et de la conservation, il s’agira de communiquer des expériences innovantes afin de soutenir les projets de gestion d’aires protégées et de les amener vers des démarches plus compréhensives, plus participatives et citoyennes.
MSH SUD
UPVM - Site Saint-Charles
71 rue Professeur Henri Serre
34090 MONTPELLIER
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